QUESTIONS
poema de OSCAR PORTELA
Après tant de temps. Le temps
Ne mesure rien. Après tant
D’attente. L’attente ne mesure rien. Rien.
Après tant de morts, de crucifixions,
De deuils, pourquoi te cherché-je, tu m’assassines,
Mon envoi douloureux, aiguillon de ma soif
Qui cède déjà devant la recherche insatiable
D’une épine si cruelle, vaine question stérile
Sans mesure, à part mon non-être déjà, ici ni maintenant.
Pourquoi continuer alors ? Pourquoi ? Pourquoi
Te chercher comme l’asile où soigner
La peur de devenir ainsi, plongé dans la jouissance
Et exposé aux éclairs et à la tempête où
Ma mère enfante, est-ce mon destin ?
Pourquoi me refuser, pourquoi te refuser quand
Le coq chante, bleu désir, blessure qui rachète ?
Pourquoi croire que le sommeil, la fuite féroce
De la meute qui m’aima un jour, me sauvera
De tant de deuil, de désolation et de vie ?
Pourquoi te croire mort, pourquoi la soudaineté
De ta paix donnerait-elle la tranquillité et la paix à mon âme ?
Et je continue de m’interroger pendant que tu
M’enfouis dans une brume dense.
poema de OSCAR PORTELA
Après tant de temps. Le temps
Ne mesure rien. Après tant
D’attente. L’attente ne mesure rien. Rien.
Après tant de morts, de crucifixions,
De deuils, pourquoi te cherché-je, tu m’assassines,
Mon envoi douloureux, aiguillon de ma soif
Qui cède déjà devant la recherche insatiable
D’une épine si cruelle, vaine question stérile
Sans mesure, à part mon non-être déjà, ici ni maintenant.
Pourquoi continuer alors ? Pourquoi ? Pourquoi
Te chercher comme l’asile où soigner
La peur de devenir ainsi, plongé dans la jouissance
Et exposé aux éclairs et à la tempête où
Ma mère enfante, est-ce mon destin ?
Pourquoi me refuser, pourquoi te refuser quand
Le coq chante, bleu désir, blessure qui rachète ?
Pourquoi croire que le sommeil, la fuite féroce
De la meute qui m’aima un jour, me sauvera
De tant de deuil, de désolation et de vie ?
Pourquoi te croire mort, pourquoi la soudaineté
De ta paix donnerait-elle la tranquillité et la paix à mon âme ?
Et je continue de m’interroger pendant que tu
M’enfouis dans une brume dense.